Mai Chau


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Mai Chau
 est un petit village dans une vallée peuplée d’ethnies minoritaires, aux pieds des montagnes Hoang Lien. On y accède par une route qui serpente à travers des paysages magnifiques. L’endroit n’a rien de spécial en soi, mais tout Mai Chau est entouré de petits hameaux peuplés de Thais Blancs. Le plus grand s’appelle Pom Coong, avec des maisons en bois et sur pilotis, entre rizières et douces collines. Pas très loin de Pom Coong, un autre village encore très préservé du tourisme, avec des buffles noirs et brillants qui sillonnent ses rues. C’est un village plein de jardins potagers et de gens souriants marchant lentement.

Il n’y a pas d’hôtels à Mai Chau. On y passe la nuit chez les habitants, qui offrent des repas assis autour d’un grand poteau. Outre les plats traditionnels, on aura l’occasion de goûter l’alcool de riz contenu dans de petites jarres. Des spectacles de danse du soir suivent le dîner, spectacles simples mais particulièrement amusants.

On n’a pas besoin de réveil pour se lever tôt le matin. Les chants de coq et les cris des cochons affamant annoncent le lever du soleil. L’heure est venue de faire des promenades à pied à travers le village, aller à la rencontre des habitants dont le mode de vie n’a rien à voir avec celui des citoyens de l’industrialisation que nous sommes.

« Quand on dort dans un des villages du coin, on est installé dans une maison traditionnelle sur pilotis, faite de teck et de bambous. L’espace pour vivre/dormir/manger/danser est long et vaste, et des moustiquaires compartimentent la pièce pour la nuit. Pendant notre première soirée là-bas, les occupants de la maison d’à côté avaient organisé une danse, nous nous sommes bien sûr joints à la fête. Au moment où nous avons passé la tête par la porte, nous avons été accueillis par des cris de " bienvenue ! Asseyez-vous ! Merci de vous joindre à nous !"


A la fin, on nous a invité à danser avec les danseuses traditionnelles et les villageois, et bien sur à abuser de l’alcool local, le Ruou Can, une sorte de vin de riz mariné aux herbes. C’est tellement concentré qu’il faut y ajouter de l’eau ! Quand tout est bien macéré, tout le monde s’assoit en rond et tète aux pailles de bambous communautaires qui sortent du pot comme des tiges de fleurs».

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Ethnie Lolo noir dans l'émission de  " Terre inconnue"

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L’ethnie Lo Lo, appelée également O Man, Man Di, Man ou La La, est originaire du Yunnan en Chine. Dans les mouvements migratoires vers le Sud au 15ème et au 18ème siècle, une partie de cette population est venue s’installer dans le Haut Tonkin. Leur communauté au Vietnam se compose de près de 4000 individus vivant dans de profondes vallées des districts montagneux de Dong Van, de Meo Vac, de Bao Lac, dans la province de Cao Bang, et au district de Muong Khuong – province de Lao Cai. Ils se divisent en deux groupuscules : les Lo Lo noirs et les Lo Lo bariolés. Ces appellations sont dues aux couleurs de leurs costumes traditionnels.

Les Lo Lo vivent en hameaux dans les maisons sur pilotis construites dans des endroits hauts et secs, surplombant les vallées. Leurs villages, de taille plus importante que par rapport à celui des autres ethnies minoritaires, se composent de très belles maisons en bois et constituent de véritables musés vivants particulièrement intéressant à découvrir.

Les maisons Lo Lo noirs de Cao Bang sont aménagées suivant un même plan : l’espace à même le sol est réservé aux animaux d’élevage (bœufs, chevaux, porcs, volailles) et au stockage des outils de travail. L’étage, qui est unique, est l’espace réservé à l’homme et se divise en trois travées : la travée centrale comporte l’autel des esprits de la maison (endossé à la cloison postérieure) et, en face de celui-ci, tout près de la porte d’entrée, la cuisine. Les deux travées latérales servent de chambres à coucher.

La mode vestimentaire des Lo Lo reste traditionnelle, surtout chez les femmes. Les femmes Lo Lo noirs portent une tunique noire qui s’enfile à la manière des pulls et une jupe noire, longue et ample, pincée au niveau de la taille et des genoux. Les femmes Lo Lo bariolés portent quant à elles une sorte de veste décorée de triangles d’étoffe de couleurs différentes et un pantalon indigo.

ethnielolonoirChaque lignée familiale Lo Lo comprend plusieurs branches dont les familles membres, très liées entre elles, habitent le même hameau. La fonction de chef de branche, toujours assumée par un homme, est fondamentale. C’est lui qui assure le culte des ancêtres, garantit la solidarité, conserve les tambours sacrés qui sont des instruments permettant la communication entre le monde des vivants et le monde des morts.

Les Lo Lo croient aux esprits et aux génies. Quand une personne meurt, sa famille organise pendant 3 jours « la danse  de l’esprit » pour conduire son âme vers ses ancêtres. Des dizaines de bœufs et de porcs peuvent être abattus pour cet  événement qui réunit toute la lignée familiale et tout le village. Diverses cérémonies sont organisées et les tambours  sortis pour marquer le rythme.

Même s’ils vivent un peu à l’écart du monde et défendent farouchement leurs mœurs et coutumes, les Lo Lo sont  extrêmement hospitaliers. Il n’y a pas d’ethnie qui puisse avoir des yeux aussi noirs et aussi beaux que les Lo Lo. Si les  yeux sont les fenêtres de l’âme, nous pouvons dire que l’âme Lo Lo est aussi pure que l’air des forets qui les abritent.

 

Les tambours de bronze des Lolo Noirs

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Les Lolo noir de la région de Cao Bang (l'ethnie dans laquelle se déroule l’épisode de "rdv en terre inconnue") au viet-nam, possèdent une paire d’objets sacrés : Des tambours de bronze. C’est tambours chamanique sont gardés précieusement dans le village et sont transmis de génération en génération et suivent bien entendu la tribu lors de ses migrations le long des siècles de persécutions durant le temps ancien et trouble de la chine médiévale.


L’origine remonte selon certaines sources scientifiques, au 1er siècles de notre ère, ou l’esprit de conquête chinoise remplaça les peaux classiques d’animaux qui ne supportèrent pas les climats humides du sud de l’Asie par du bronze. Plus tard, ces instruments furent imités par les barbares méridionaux, grands amateurs de gongs et de cérémonial militaire, selon différentes tailles. Après la soumission des tribus révoltées, le tambour métallique devint le symbole de l'autorité conférée par l'empereur de Chine au chef d'un clan pacifié.
 

Lors des cérémonies funérailles ( fête des parents morts ) les tambours en bronzes sont utilisés comme lien avec les Esprits, des sacrifices d’animaux accompagnent les festivités et les danses mythiques avec des vêtements très variés, c’est ainsi que l’on reconnaît l’appartenance a telles tribus (lolo noir, lolo bariolés, lolo fleurs, les Mia-Tse, Achangs, Les Bais, Les Bulangs, Les Buyis, Les Chams, Les Chins, Les Dongs, Les Hmongs, etc.).
 

Les obsèques comprennent plusieurs rites originaux (maquillages, danses, rixes...). Les traces de la coutume dite de la chasse aux têtes sont encore nettes : parmi la foule qui forme le cortège funèbre, on distingue une personne portant à l'épaule un sac en coton contenant un bout de bois (ou une courge) sur lequel est dessinée la figure du défunt. Les Lolo font le culte de leurs ancêtres, parents et proches. Ceux-ci sont représentés sur l'autel par des tablettes funéraires en bois de forme humaine au visage dessiné avec du charbon de bois. Les Lolo réservent une place importante pour les "âmes" dans leur vie spirituelle. Dans chaque maison on trouve un autel aux ancetres.
 

Les tambours en bronze antique sont de véritables objets sacrés du peuple Lolo, enterrés généralement pour leurs protection et sortis seulement pour leurs utilisation. Le chef de chaque famille a droit à garder le tambour qui est utilisé uniquement pendant les funérailles ou les fêtes afin maintenir des rythmes de danses. 


Le peuple Lolo sont parmi les rares groupes ethniques au Vietnam qui utilisent encore des tambours de bronze, un instrument de musique traditionnel étroitement associée à une légende sur le Déluge. 


Selon la légende, une inondation catastrophique a eu lieu pour élever l'eau vers le ciel. Dieu a sauvé une fillette et son jeune frère en mettant la fille dans un grand tambour de bronze et le garçon dans un petit tambour de bronze. Lorsque le flot s'est retiré, la sœur et le frère resté sur la montagne, devenant un couple, le re-créateur de la perception du mankind. L’histoire Lolo situe le Yin et le Yang, sur la naissance, est peut-être encore préservée en jouant dans le même temps l' tambours mâle et femelle. Les conceptions de cette communauté sur les principes femelle-mâle, sur la fécondité, persistent nettement à travers les duos de tambours mâle-femelle.
 

Les tambours sont pendus sur un stand aux pieds des morts, face à l'autre. Le batteur est entre les deux, jouant alternativement chaque tambour avec une seule extrémité de la baguette même. Seuls les hommes célibataires ou mariés, mais dont les épouses ne sont pas enceintes peuvent jouer de la batterie. Les tambours de bronze ne sont pas seulement un atout précieux mais aussi un instrument sacré. C'est seulement avec le son des tambours peut l'âme des morts trouver le chemin pour retourner à la ville natale de son / ses ancêtres.
 

En se basant sur certains textes, certains ethnologues ont cru reconnaître des rapports d'ordre magique entre la destination guerrière et rituelle des tambours de bronze et la représentation de hérons blancs ou de grues qui en constitue parfois la décoration.
 

La signification des grenouilles placées sur le disque de ces instruments, en citant des auteurs qui vantent la « musique » des batraciens, et en rappelant l'expression encore courante en Chine : « la grenouille bat le tambour ». grand rôle que ces tambours ont toujours joué dans la vie des Man. 

Man étant le nom chinois des tribus barbares de l'Indochine et du Sud de la Chine. 

Ces tambours étaient l'insigne du pouvoir, et leur appel, lancé au loin, au delà des monts et des vallées, ralliait autour de leurs chefs tous les hommes aptes à porter les armes. Quant aux grenouilles qui ornent ces instruments, leur présence s'expliquerait par des croyances communes à tous les peuples de l'Extrême Asie méridionale, et d'après lesquelles le coassement des batraciens appelle et annonce la pluie fécondante, indispensable pour les champs ensemencés.
 

Quoi qu'il en soit, un fait paraît certain: les tambours de bronze tiennent une place importante dans la vie sociale et religieuse de ces peuples. 

Le calendrier Lolo divise une année en 11 mois, chacune correspondant à un nom d'animal.

La Chine les appelle "les Nationalités" et les encourage à maintenir leur culture; la Thaïlande les appelle "les Tribus des Collines" et essaye de les intégrer dans le mode de vie Thaï alors que le Myanmar les appelle "les rebelles" et les traite comme tels. Le gouvernement vietnamien désire les intégrés dans la société vietnamienne en leurs imposant la langue nationale.

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